Le métier de typographiste : définition !

Le métier de Typographiste, c’est quoi exactement ?

Hé oui, quand je parle de mon métier cela n’évoque pas grand-chose à mon interlocuteur… Le métier de typographiste est bien méconnu du grand public!
Alors pour faire court, je dis que je suis graphiste spécialisée dans l’édition et la lettre.

Mais le métier de typographiste c’est bien plus que cela!

Dans cet article, je vais vous expliquer en quoi consiste le métier de typographiste et pourquoi la bonne gestion de la typographie est une réelle valeur ajoutée à vos projets de communication graphique. Et ce quel que soit le support de communication (Edition, print, web, application mobile, packaging…).

 

Légende photo : le célèbre typographe Suisse Adrian Frutiger

 

 

 

 

Nous allons commencer par définir le métier de graphiste :

« Un graphiste est un professionnel de la communication qui conçoit des solutions de communication visuelle. Il travaille sur le sens des messages à l’aide des formes graphiques qu’il utilise sur tout type de supports. Le graphiste est alors un médiateur qui agit sur les conditions de réception et d’appropriation des informations et des savoirs qu’il met en forme.

Ses connaissances reposent sur la typographie, l’usage des signes et des images, l’art de la mise en page. Le graphiste peut s’exprimer dans le domaine de l’imprimé (édition, affichage), de l’interactivité (web, multimédia), de l’illustration ou de l’animation (motion design). »

Source Définition Wikipédia 

Bien que la typographie soit abordée dans une formation de graphiste, son domaine d’application et son histoire sont tellement vastes, qu’il faut plusieurs années de formation et de pratique pour pouvoir l’apprivoiser.

 

Qu’est ce que la typographie?

Le terme typographie comporte différentes acceptions:

• La première désigne les différents procédés de composition et d’impression utilisant des caractères et des formes en relief, ainsi que l’art d’utiliser les différents types de caractères dans un but esthétique et pratique. C’est la composition typographique qu’on utilise en imprimerie

• la seconde est le dessin de caractères » ou « création de caractères » pour la création de polices d’écriture (celles que vous utilisez sur votre ordinateur, comme la Times, la Garamond…) et le « lettrage » pour le dessin manuel de caractères (comme les enseignes en lettres peintes)

• La troisième évoque la mise en forme ou mise en page de documents, l’utilisation des caractères numériques. C’est à dire, la conception de supports tels que des livres, des plaquettes commerciales, des logos etc…

Déjà là se pose une première confusion dans l’esprit du public. Nous pouvons alors séparer le métier de typographe qui va concerner cette ancienne technique d’imprimerie. L’impression typographique est encore utilisée pour des travaux artisanaux à tirage limité ainsi que pour la découpe, l’embossage et l’estampage. (Ou comme le letterpress revenu très à la mode ces dernières années)

Le métier de typographiste, quant à lui, concerne l’art et la manière de concevoir et de se servir des caractères : choix de la police, choix de la fonte et de la mise en page, indépendamment de la technique de publication (impression, affichage sur écran, etc.).

 

Pourquoi est-ce important dans un support de communication ?

La conception typographique a pour vocation :

  • D’uniformiser les textes écrits
  • De faciliter la lecture
  • D’optimiser la compréhension d’un texte
  • De faire passer un message

Les choix graphiques ont tous une réelle importance dans la compréhension d’un support : choix des polices de caractère, mise en forme, couleur, images.
Être typographiste c’est avoir une connaissance et une maîtrise accrue de ces éléments.

Nous pouvons alors mettre en avant 3 grands principes au métier de typographiste :

  1. LA LETTRE & LES POLICES DE CARACTÈRE : Qu’est-ce que la connaissance des caractères ?

Chaque police de caractère possède une expression qui lui est propre. Elle peut être élégante, moderne, classique, épurée, fantaisiste, institutionnelle… Dessinée à une certaine époque, dans un contexte donné, la police de caractère possède des caractéristiques qui la rendront appropriée à un type de projet.

Quelques exemples ci-dessous :

C’est pour cela qu’en amont de chaque création graphique, que l’on soit sur une création de logo, de l’édition ou une réalisation de site internet, il est très important de bien choisir le type de police de caractère qui sera utilisé.

Nous les sélectionnons en fonction de leur lisibilité et leur efficience, du type de support (imprimé ou média), de leur expression et de leurs caractéristiques historiques et culturelles.
En effet on ne choisit pas la même police de caractère pour réaliser un lettrage de plusieurs mètres qu’un roman, ni la même police de caractère pour une entreprise de BTP et un musée.

  1. LA MISE EN PAGE / MISE EN FORME

Être typographiste c’est aussi maitriser la mise en page éditoriale, les règles typographiques et micro-typographiques. Ces règles permettent harmoniser les textes et d’optimiser leur lisibilité en fonction des supports.

Par exemple dans un livre ou dans quelque support éditorial, des règles de construction sont de mise. Elles sont propres à chaque support. Elles ont bien sûr une dimension esthétique et elles permettent leur bonne compréhension. La création d’un gabarit ou d’une grille,  la définition des marges, le choix du format du document, les réglages typographiques (choix et tailles des polices, des espacements etc) sont des choix importants pour un projet graphique de qualité.

  1. LE DESSIN DE CARACTÈRE

Le caractère est un ensemble des signes alphabétiques et numériques et des symboles constituant le dessin d’une lettre. Un caractère appartient souvent à une famille de dessins coordonnés. Les caractères individuels portent le nom de leur famille d’appartenance (par exemple Arial, Times…) et sont également désignés par leur dénomination (italique, gras ou étroit).

Par exemple la police de caractère Eames dans sa version Roman et Italique :

typographiste blog

Le dessin de caractère est le terme employé pour désigner la création de polices d’écriture.

Il convient aussi de distinguer le dessin de caractère typographique (lettres dont la forme est fixée définitivement, utilisées dans le cadre d’une technologie particulière — imprimerie, informatique), de la calligraphie (tracé manuel, au moyen d’un instrument d’écriture, d’une écriture cursive et selon un ductus précis) et du lettrage (tracé manuel, au moyen de tous instruments possibles, de toutes sortes de lettres).

Le typographiste peut donc créer une police de caractère sur-mesure ; car en plus de pouvoir réaliser leur dessin, il saura intégrer l’ensemble des réglages typographiques qui permettent la bonne de lisibilité de la police d’écriture.

 

En conclusion :

Le métier de typographiste se situe entre un métier d’art et un métier numérique. Il faut à la fois avoir des qualités créatives et artistiques, des compétences en dessin, maîtriser l’ensemble des technologies numériques associées à la PAO (Publication Assistée par Ordinateur), être au fait de l’histoire de la typographie et avoir de solides connaissances de la chaine graphique et du Postpress (choix des papiers, techniques d’impression, techniques de façonnage…)

C’est l’ensemble de ces compétences qui permettent la réalisation de projets graphiques de qualité et qui donneront une image cohérente et aboutie de votre entreprise !

 

 

/// crédit photo unsplash Amador Loureiro | Brett Jordan

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